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Jean-Philippe DUPEYRON
Directeur des affaires économiques
Cloé SARRABIA
Conjoncture
Sylvain SIMÉON
Collectivités locales
Louis TISSIER
Aménagement du territoire, transition écologique
Contactez-nous : data@fntp.fr
Le choix de recourir au vélo est influencé par la distance parcourue, la densité du territoire, ou encore le motif de déplacement. Mais, la disponibilité d’une infrastructure cyclable de qualité est une condition préalable et nécessaire à la pratique : « quand la densité du réseau cyclable d’une commune dépasse 2 500 mètres par km2, la pratique du vélo est, toutes choses égales par ailleurs, presque trois fois plus importante que dans une commune qui ne compte aucun réseau » (SDES 2021). Un lien de corrélation semble ainsi exister entre la densité des aménagements cyclables (km de piste/km2 ou km de piste/habitant) et l’usage du vélo. Ce lien est d’autant plus fort lorsqu’il s’agit de pistes en site propre ou de voies vertes, puisque l’usager accède à une infrastructure dédiée lui garantissant plus de confort et de sécurité.
En France, plus de 70 000 km d’itinéraires cyclables (pistes en site propre, voies vertes, bandes cyclables, double-sens cyclables, voies de bus partagées) sont recensés aujourd’hui. La longueur du réseau de pistes en site propre et de voies vertes s’élève à un peu plus de 50 000 km, soit une densité moyenne de l’ordre de 0,82 mètre linéaire par habitant (ml/hab.), alors que l’objectif souhaité se situe entre 1,5 ml/hab. et 2 ml/hab (ADEME 2020).
Source : Traitement FNTP à partir des données Géovélo 2022
Code couleur : Rouge – densité du réseau linéaire inférieure à la moyenne française, Orange – densité du réseau supérieure à la moyenne française mais inférieure à l’objectif de 2ml/hab.
Les mobilités sont responsables d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, soit 135 MtCO2 annuellement. Pour répondre à l’objectif de zéro émission nette à horizon 2050, comme préconise la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), le secteur des transports constitue une cible prioritaire d’action. Le développement des mobilités douces est une des solutions à mettre en œuvre pour inscrire la France dans sa trajectoire bas carbone.
En 2015, le volume du trafic vélo était estimé à 5 milliards de passagers-kilomètres (Gpkm). Selon les objectifs de décarbonation du secteur des transports, et d’augmentation de la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien (triplement d’ici 2030, soit 12%), le volume du trafic vélo devra être multiplié par 5 d’ici 2030. A horizon 2050, sa croissance se poursuivra selon deux trajectoires possibles, pour s’établir à 40 Gpkm, dans un scénario dit « pro-techno » et à 95 Gpkm, dans un scénario dit « sobriété » (Carbone 4, 2021).
Quel que soit le scénario envisagé, des infrastructures cyclables seront indispensables pour favoriser l’essor de la mobilité douce. Afin de répondre aux nouveaux besoins, entre 50 000 km et 90 000 km d’aménagements additionnels seront à construire d’ici 2050, portant le linéaire total à 106 000 km, dans le scénario pro-techno et à 146 000 km dans le scénario sobriété. Le coût moyen du mètre linéaire est variable selon le type d’aménagement et la complexité des travaux à réaliser, il peut se situer entre 350 €/ml et 425 €/ml. Ainsi, le besoin en investissements pour développer un réseau cyclable adapté aux nouveaux usages se chiffre entre 38 Md€ et 62 Md€, selon les différents scénarios.
Une projection régionale du réseau cyclable est présentée ci-dessous, dans le cas où le linéaire total en France atteindrait 146 000 km en 2050. Afin d’estimer la densité du réseau dans chaque région un ratio de 2 ml/hab. est utilisé. Il s’agit en effet d’une hypothèse cohérente avec les perspectives d’augmentation de la part modale du vélo (9% en 2024, 12% en 2030). L’évolution de la population est basée sur des projections Insee (Insee 2017).
Source : Estimations FNTP
Les aménagements à déployer sont variables en fonction du territoire et de l’usage attendu. Leur coût dépend de la nature des travaux à réaliser ainsi que des contraintes techniques ; par exemple s’il est possible d’aménager une piste sur une chaussée existante ou s’il est nécessaire d’élargir la chaussée. Parmi les principaux types d’itinéraires cyclables on retrouve les pistes en site propre, les voies vertes, les bandes cyclables, les double-sens cyclables, les couloirs bus-vélo, etc.
L’aménagement d’un réseau cyclable ne se limite pas à la réalisation de l’infrastructure physique, d’autres dimensions peuvent y être intégrées. Par exemple, la mise à disposition de places de stationnement dédiées aux vélos, situées aux abords de gares ou à proximité des transports en commun, permet de favoriser et de faciliter l’intermodalité. La réhabilitation d’anciennes voies ferrées et leur transformation en voies vertes contribue à limiter l’artificialisation des sols. L’installation de panneaux solaires sur les abris pour vélos ou l’équipement des pistes cyclables avec des dalles photovoltaïques, sont des solutions innovantes permettant une meilleure prise en compte des enjeux de transition énergétique dans les projets de mobilité. Enfin, sur le plan écologique, l’utilisation des enrobés à froid, des enrobés aux liants végétaux ou encore des liants organo-minéraux, est une pratique à adopter pour réduire l’impact environnemental de l’infrastructure.
L’entretien et la maintenance du réseau cyclable doivent aussi être pris en compte, notamment pour améliorer la sécurité le confort des usagers, mais aussi pour préserver la durée de vie de l’infrastructure. La fréquentation d’un itinéraire peut être influencée par la qualité du revêtement, la proéminence des racines, les bordures d’entrée et de sortie en mauvais état, les marquages au sol et la signalétique manquante ou détériorée (FFCT). Le cycliste est un utilisateur vulnérable et sa sécurité peut être garantie en premier lieu par le bon état du réseau. Dans le choix du revêtement, plusieurs critères peuvent être considérés : l’impact sur le milieu naturel, le comportement avec l’eau, la durée de vie, le coût d’entretien, le coût du mètre linéaire, le niveau attendu de service, de confort et de sécurité.
Le secteur des Travaux Publics est un acteur clé dans l’aménagement des infrastructures cyclables. Les principales activités concernées sont les travaux routiers, les travaux de terrassement, la réalisation d’ouvrages d’art et d’équipement industriel, ainsi que l’équipement de la route (signalisation horizontale et verticale). Aujourd’hui, les entreprises du secteur se caractérisent par une présence et une expérience bien établie sur ce marché. Elles possèdent des connaissances techniques et ont la capacité d’innover tout en intégrant les exigences environnementales qui se présentent. Face aux enjeux de réduction des émissions GES, à la volonté du Gouvernement de promouvoir l’usage du vélo et aux besoins en infrastructures qui vont émerger, l’aménagement des pistes cyclables représente une opportunité très attractive pour l’activité du secteur.
L’usage du vélo constitue une alternative à la voiture, notamment sur les déplacements de courte distance, permettant de réduire les émissions GES du secteur des transports. Or, pour promouvoir la pratique, le déploiement d’un réseau d’infrastructures adaptées et sécurisées et indispensable. En cohérence avec l’objectif de part modale du vélo dans les déplacements du quotidien (12% en 2030) et les projections d’usage à 2050, entre 50 000 km et 90 000 km d’aménagements cyclables supplémentaires devront être déployés, portant le linéaire total à horizon 2050 à 106 000 km, dans un scénario « pro-techno » et à 146 000 km dans un scénario « sobriété ». Un investissement total situé entre 38 Md€ et 62 Md€ sera nécessaire à ce déploiement. L’aménagement des pistes cyclables représente un marché d’avenir, attractif pour le secteur des Travaux Publics, mais aussi essentiel pour accompagner la France dans sa trajectoire bas carbone.
Jean-Philippe DUPEYRON
Directeur des affaires économiques
Cloé SARRABIA
Conjoncture
Sylvain SIMÉON
Collectivités locales
Louis TISSIER
Aménagement du territoire, transition écologique
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