Une conjoncture encore hésitante

Plafonnement de l’activité

Les travaux réalisés au mois d’avril 2023 sont en baisse de -1,5% en volume sur un mois (données cvs-cjo) après un 1^er trimestre timide. Proche du niveau atteint fin 2022, la production du secteur se maintient mais ne décolle pas malgré l’entrée dans une phase du cycle électoral favorable à la concrétisation des projets d’infrastructures. Les facturations cumulées sur les 4 premiers mois de l’année progressent ainsi de +1,8% par rapport à l’an dernier en euros constants. L’évolution de l’activité TP demeure incertaine tout comme celle des coûts de production, toujours instable avec un rebond de +0,8% de l’index TP01 en mars 2023 comparé à février.

Une évolution des prises de commandes marquée par les grands projets

Malgré une baisse en avril (-18,9% sur un mois), le montant des marchés conclus depuis janvier progresse de +13,7% en euros constants. La tendance sur 12 mois glissants reste également orientée à la hausse de +4,2%. L’attribution de lots liés à des chantiers de grande ampleur perturbe cependant l’indicateur des prises de commandes dont l’évolution doit être relativisée dans un contexte où la dynamique générale des investissements tarde à s’accélérer.

Les heures intérimaires fléchissent

La baisse du recours à l’intérim s’accentue en avril : en chute de -9,8% sur un mois, les heures intérimaires cumulées depuis le début de l’année diminuent de -6% comparé à l’an dernier. Grâce leur redressement progressif, les heures travaillées par les ouvriers permanents restent stables (+0,1%) sur la même période, sans toutefois témoigner d’un véritable élan. Enfin, l’érosion de l’emploi salarié ne parvient pas à être endiguée, le nombre d’ouvriers permanents affichant toujours un recul de -0,8% sur jan-avril 2023 en comparaison de 2022.