Un démarrage au ralenti

Un rythme d’activité encore très modéré

En janvier 2023, les travaux réalisés repartent légèrement à la hausse et progressent de +3% en volume sur un mois (données cvs-cjo). A l’instar des mois précédents, cette progression manque encore d’ampleur pour stimuler l’activité qui demeure en retrait de -4,8% comparé à janvier 2022. Faute d’élan, la baisse des travaux réalisés sur les 12 derniers mois s’accentue à -7,2% (après -6,5% à fin déc. 2022). Dans ce contexte, les décisions qui seront prises en 2023 en matière de planification des financements des infrastructures, suite à la remise du rapport du COI notamment, apparaissent déterminantes d’un point de vue écologique comme économique pour l’avenir des TP.

Les marchés conclus boostés par un grand projet

Les prises de commandes bondissent en janvier 2023, de +53,6% sur un mois et de +35,2% par rapport à janvier 2022 en euros constants, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis novembre 2018. Ce sursaut est lié à l’attribution du lot 2 de la 3^e ligne de métro de Toulouse, ce qui permet de renverser la tendance baissière de l’an dernier. Pour la première fois depuis 4 ans, l’évolution sur 12 mois glissants des marchés conclus redevient positive (+0,8%). Évidemment, ce rebond consécutif à la signature d’un marché spécifique ne saurait définir la dynamique globale des investissements et présager son évolution future.

Des effectifs en baisse

Le repli de l’emploi salarié s’accentue en janvier 2023. Les effectifs ouvriers permanents diminuent à fin janvier de -1,3% en glissement annuel. Quant aux heures travaillées par les ouvriers permanents, malgré leur hausse entre décembre et janvier (+3,7%) et leur remontée progressive, elles restent également en retrait de -1,3% comparé à janvier 2022. De leur côté, les heures intérimaires, qui avaient bien résisté en 2022, accusent une baisse de -4,7% sur un an.