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Le CPF de transition professionnelle peut être utilisé pour financer des formations certifiantes, éligibles au compte personnel de formation, destinées à permettre au salarié de changer de métier ou de profession.
Il se substitue au congé individuel de formation (CIF). Toutefois, son objet est plus limité que celui du CIF. Il ne permet pas en particulier au bénéficiaire de suivre une formation en vue de s'ouvrir à la vie sociale ou à la culture.
Pour bénéficier d’un projet de transition professionnelle, le salarié doit justifier d’une ancienneté d’au moins 24 mois, consécutifs ou non, dont 12 mois dans l’entreprise, quelle qu’ait été la nature des contrats de travail successifs.
L’ancienneté s’apprécie à la date de départ en formation du salarié.
Pour les salariés en CDD souhaitant réaliser leur formation à l’issue de leur contrat, les conditions d'ancienneté à respecter sont les suivantes: 24 mois, consécutifs ou non en qualité de salarié, quelle qu'ait été la nature des contrats successifs au cours des 5 dernières années, dont 4 mois, consécutifs ou non, en CDD au cours des 12 derniers mois.
Avant de réaliser son projet de transition professionnelle, le salarié bénéficie au préalable d’un positionnement qui permet d’identifier ses acquis et d’adapter la durée de la formation.
Ce positionnement préalable est réalisé à titre gratuit par le prestataire de formation contacté en vue de suivre l’action de formation.
À l’issue de la réalisation de ce positionnement, un document, joint à la demande de prise en charge, identifie les acquis du salarié et propose un parcours de formation individualisé et adapté, dans son contenu et sa durée, aux besoins de formation identifiés. Il comprend un devis approuvé par le salarié, précisant le coût et le contenu de l’action de formation proposée.
L’employeur doit répondre au salarié dans les 30 jours suivant la réception de la demande de congé.
En l’absence de réponse de l’employeur dans le délais imparti, l’autorisation de congé est acquise de plein droit.
L’employeur peut refuser une demande de congé dans le cadre d’un projet de transition professionnelle si le salarié ne respecte pas les conditions d’ancienneté ou de demande d’absence.
L’employeur peut proposer un report du congé, dans la limite de 9 mois, dans les cas suivants :
- s’il estime que cette absence pourrait avoir des conséquences préjudiciables à la production et à la marche de l’entreprise (avec consultation Comité social et économique),
- pour effectifs simultanément absents.
Les demandes de congé de transition professionnelle qui ne peuvent être toutes satisfaites par l'employeur sont retenues dans l'ordre de priorité suivant:
Jusqu’au 31 décembre 2019, le financement du CPF de transition professionnelle est assuré par les Fongecif (fonds de gestion du Congé individuel de formation, présents dans chaque région). Ces organismes assurent par ailleurs jusqu’à leur terme la prise en charge des congés individuels de formation (CIF) accordés avant le 31 décembre 2018.
À compter du 1er janvier 2020, les Commissions Paritaires Interprofessionnelles Régionales, dénommées "Transition Pro" suivi du nom de la région considérée se substitueront aux Fongecif.
Une Commission sera agréée dans chaque région.
Une fois qu’il a obtenu l'accord de son employeur pour bénéficier du congé de transition professionnelle, le salarié adresse une demande de prise en charge à la commission paritaire interprofessionnelle régionale de son lieu de résidence principal ou de son lieu de travail.
Le contenu du dossier de demande de prise en charge a été fixé par un arrêté en date du 17 Mars 2021.
La commission apprécie la pertinence du projet professionnel au regard des critères cumulatifs suivants :
Les demandes de prise en charge d’un projet de transition professionnelle sont satisfaites dans l’ordre de leur réception. Toutefois, les commissions paritaires interprofessionnelles régionales sont admises à déterminer certaines catégories d’actions et de publics prioritaires lorsque les demandes de prise en charge d’un projet de transition professionnelle qui leur sont présentées ne peuvent être toutes satisfaites simultanément.
L’ordre de priorité est fixé par chaque commission au regard des spécificités de son territoire.
La CPIR mobilise prioritairement les droits inscrits sur le CPF du salarié. Celui-ci peut bénéficier de compléments de financement versés à la CPIR par d’autres financeurs (OPCO, employeur, régions…).
La CPIR peut rejeter tout ou partie d’une demande de prise en charge d’un projet de transition professionnelle. Elle doit notifier au salarié les raisons motivant ce rejet et l'informer de la possibilité pour ce dernier de déposer un recours gracieux.
Le recours gracieux contre la décision doit être adressé à la CPIR dans un délai de deux mois à compter de la date d’envoi de la notification du rejet.
Lorsque la formation est réalisée sur le temps de travail, le bénéficiaire d’un congé de transition professionnelle peut bénéficier d’une rémunération minimale, dès lors qu’il a obtenu l’accord de la CPIR. Cette rémunération est conditionnée à l’assiduité du salarié à la formation demandée pour obtenir la certification visée.
Cette rémunération est égale à un pourcentage du salaire moyen de référence du bénéficiaire du projet, déterminé en fonction des salaires perçus au cours des douze mois précédant la formation.
Salaire de référence (SR) |
Durée de la formation |
|
≤ à 1 an ou ≤ à 1200 h |
> à 1 an ou > à 1200 h |
|
< 2 x SMIC |
100% SR |
100% SR au-delà d’1 an |
≥ 2 x SMIC |
90% SR Plancher 2 x SMIC |
60% SR au-delà d’1 an Plancher 2 x SMIC |
Dans les entreprises de 50 salariés ou plus, la rémunération et les cotisations sociales légales et conventionnelles sont versées directement au salarié par l’employeur, qui sera ensuite remboursé par la CPIR .
La CPIR rembourse l’employeur dans le délai maximum d’un mois à compter de la réception des justificatifs suivants :
Dans les entreprises de moins de 50 salariés, l’employeur verse également la rémunération et les cotisations sociales légales et conventionnelles à son salarié parti en formation. Il pourra toutefois, à compter du 1er mars 2020, demander à l’association Transitions Pro le versement d’avances sur le remboursement de la rémunération.
Le salarié titulaire d’un contrat de travail à durée déterminée, qui bénéficie d’un projet de transition professionnelle, peut bénéficier d’une rémunération (% du salaire moyen perçu au cours des 4 deniers mois sous CDD). Celle-ci est versée par la CPIR.
Dans ce cas, le salarié doit effectuer une demande de prise en charge de son projet de transition professionnelle à la commission paritaire interprofessionnelle régionale agréée sur son lieu de résidence principale ou de son lieu de travail.
Pendant le projet de transition professionnelle, le salarié est considéré comme stagiaire de la formation professionnelle : il bénéficie du maintien de sa protection sociale et est couvert contre le risque d’accident du travail.
Durant cette période, le contrat de travail est suspendu mais non rompu. Le salarié doit donc justifier de sa présence en formation. À l’issue de la formation, il réintègre son poste de travail ou un poste équivalent. L’employeur n’est pas tenu de proposer un autre emploi prenant en compte la qualification acquise pendant la formation.