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Le plan France Très Haut Débit est une bonne base mais les objectifs de couvrir 80% du territoire via la fibre optique jusqu’à l’abonné à échéance 2022, puis 100% à échéance 2025 ne seront vraisemblablement pas respectés au détriment des zones rurales ou difficiles d’accès. Deux difficultés se posent. La première tient au calendrier : la Cour des comptes estimant une couverture à 80% en 2030, pour remplir les objectifs fixés, il faudrait donc une très forte accélération du plan. Une deuxième difficulté est d’ordre financier. Les experts estiment qu’il faudrait 2,6 milliards d’investissement public supplémentaires entre 2022 et 2025 pour tenir les objectifs, dont 800 millions de subventions de l’Etat.
J’appelle l’Etat à la plus grande attention sur la couverture mobile du territoire qui fait quant à elle l’objet d’un accord avec les opérateurs privés. Ces derniers investiront 3 milliards d’euros en échange d’un plafonnement des enchères des fréquences. Toutefois, il est essentiel d’envisager dès maintenant un surcroît d’ambition en matière de déploiement de la 5G. Le saut de performance technologique permis par cette dernière ouvre de nouvelles perspectives très importantes pour les territoires en termes de télétravail, de télémédecine, d’e-commerce… Son développement à l’échelle de la France est prévu à l’horizon 2025-2030. C’est tard !
Nous mesurons aujourd’hui combien tous, jeunes et moins jeunes, placent le numérique en tête de leurs besoins pour bien vivre chez eux. Ils ont raison : l’accès aux infrastructures digitales est absolument clé pour renverser le rapport géographique au travail et réimplanter de l’activité partout dans les territoires, pour l’accès à l’information, aux soins, aux démarches administratives, aux services publics, aux nouveaux modes de transport comme le covoiturage… Un débit insuffisant, voire une "zone blanche" signifient tout simplement l’exclusion pour les citoyens comme pour les entreprises. Et ce sentiment d’abandon grandit à mesure que les usages du numérique se développent. Plutôt que de se satisfaire des économies réalisées, il est indispensable de renforcer massivement les investissements pour une plus grande égalité dans l’accès au numérique.
Bruno Cavagné