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Quand on pense à Noël, on se remémore facilement le traditionnel sapin de notre enfance. Certains, aujourd’hui prétendent qu’il n’a rien à faire sur les places de nos villages ; je crois plutôt qu’il est crucial de protéger nos traditions. Voilà qui est dit. Quand on pense à Noël, on pense aussi aux smartphones et aux tablettes que petits et grands espèrent voir fleurir au pied du sapin. Notre société est ainsi faite, un téléphone portable chasse l’autre. Le dégagisme numérique a lui aussi ses diktats.
Et il est fort à parier que le débat sur la 5G sera aussi au menu des fêtes de Noël. Le déploiement de la 5G suscite l'hostilité. Pourquoi ? Car cette technologie présenterait des risques pour la santé et l’environnement. C’est là ce que prétendent ses opposants, ils arguent qu’elle ne serait que gadget, que son impact environnemental serait trop grand et, qu’après tout, on s’occupera de la 5G quand l’ensemble du territoire aura accès à la 3G. Pour ses défenseurs, elle est le train de la modernité que nous devons prendre.
Si je suis un partisan du progrès, je crois profondément que limiter l’empreinte que nous laissons sur la planète est aussi une forme de progrès. Les travaux publics n’échappent pas à cette remise en question. Nous travaillons depuis plusieurs mois sur l’impact sur l’environnement de notre acte de construire. Nous travaillons aussi sur l’impact de l’utilisation des infrastructures et il y a là, de formidables leviers pour réussir la transition écologique.
Dans ce débat sur la 5G, des positions fermes et sans appel m’inquiètent. La 5G est-elle dangereuse pour notre santé ? En l’état, nous manquons de recul pour trancher cette question. Ce que nous savons c’est que pour transmettre des données, pour développer une agriculture intelligente, pour imaginer la télémédecine de demain, nous aurons besoin d’une technologie de pointe. Pour l’internet des objets, nous avons la chance de pouvoir compter sur une technologie bas débit. La 5G interviendra comme un booster pour le développement des objets connectés.
Oui, le progrès doit être raisonné et s’interroger sur l’impact de la 5G sur notre environnement est une réflexion saine. Mais n’opposons pas, ne clivons pas, ne cassons pas les confrontations de point de vue. Pour ou contre la 5G ? Doit-on soutenir le progrès quoi qu’il en coûte ? Ces questions animent les débats et c’est tant mieux.
Mais pendant que certains tentent de freiner l’arrivée d’une technologie nouvelle, qui s’interroge sur ce que deviennent nos anciens smartphones – trop vite oubliés ? En matière d’environnement aussi, un sujet chasserait l’autre ? La gestion - et la valorisation - des déchets est pourtant une question centrale. Surtout quand ils contiennent des batteries au lithium. La transition écologique a besoin de pragmatisme et d’actions contraintes. Des discours, oui, mais surtout de l’action !