Missions et expertises
Gouvernance
Agenda
Réseau régions
Réseau spécialités
Publications corporate
Partenaires
Contact
Juridique - Marchés
Travail & protection Sociale
Santé & sécurité
Formation
Conventions collectives
Environnement & RSE
Matériel & logistique
Innovation & technique
Europe
International
Annuaire carte professionnelle
Accidents du travail
Carte professionnelle
Certificat de signature électronique
Contrathèque
DIAG-INNOV-TP
Enquêtes FNTP
Kit contractuel
Kit social
Materrio
Matériel volé
Parcours RSE TP
Recycleurs des Travaux Publics
Référentiel bruit et température
TP Matériel
Madame la ministre,
Mesdames, Messieurs,
Tout d’abord merci de nous recevoir dans ce magnifique hôtel particulier, témoin des grandes étapes et des grandes heures de notre histoire sociale.
Pour dire les choses franchement, je me réjouis d’être à vos côtés, aujourd’hui, Madame la ministre, pour signer l’acte II de notre convention sur la sécurité et la santé au travail dans les Travaux Publics.
D’abord, parce que j’apprécie le pragmatisme avec lequel vous abordez les dossiers et préparez les réformes dont notre pays a besoin. Cela n’a pas toujours été la marque de fabrique de cette maison. C’est pourquoi je tiens à le souligner.
Ensuite, parce que la signature de cette convention me donne, une occasion de plus, de tordre le cou à quelques idées reçues et quelques préjugés concernant nos métiers, et de valoriser quelques-unes des grandes actions engagées par notre branche professionnelle.
On dit les métiers des Travaux Publics peu attractifs, quand on ne les qualifie pas de « repoussoirs ». On les dit aussi difficiles et pénibles. Comme moi, vous avez du entendre ces qualificatifs fréquemment.
Sur l’attractivité de nos métiers, souvenez-vous, Madame la ministre. Nous étions ensemble en Corrèze, il y a trois semaines, avec le Président de la République et votre collègue, ministre de l’éducation nationale, pour inaugurer le nouveau campus de nos écoles d’Egletons. Vous avez croisé et salué de très nombreux jeunes qui ne vous ont pas donné, me semble-t-il, le sentiment d’être « mal dans leurs baskets ». Au contraire, ils sont fiers de leur école, et de la formation qu’ils y reçoivent. Fiers d’avoir fait ce choix d’entrer dans les Travaux Publics. Ils n’y sont pas venus contraints et forcés, mais parce qu’ils en avaient envie ! Probablement que la qualité de la formation, la certitude de trouver un emploi à la sortie (près de trois offres chacun) et la perspective d’une ascension professionnelle n’y sont pas étrangères. De quoi inspirer votre réforme de la formation, j’imagine …
Sur la pénibilité de nos métiers, là encore, sortons des caricatures. Bien sûr, nos métiers sont physiques, ils sont même souvent difficiles. Bien sûr, nos salariés sont exposés à des risques professionnels, comme dans beaucoup d’autres secteurs. Mais enfin de grâce, ne confondons pas les TP du XXIème siècle avec ceux de 1945 et de la reconstruction de notre pays. Nos métiers ont changé du tout au tout. Les méthodes de travail ont été bouleversées de fond en comble et l’exposition aux risques a été nettement réduite, même si, dans le même temps, les risques se sont diversifiés.
J’ajoute que nos entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur entreprise, n’ont pas attendu que leur Fédération signe des conventions avec des ministres, et avec les autres organismes ici-présents, la CNAM-TS, l’INRS, l’OPPBTP, pour se soucier de la santé de leurs salariés et de leur sécurité sur les chantiers. Pour une raison simple que la bonne santé des salariés et leur sécurité conditionne largement la qualité du travail réalisé par l’entreprise, et la compétitivité de celle-ci.
Beaucoup de chemin a donc été réalisé, indépendamment de nos engagements communs. Mais il faut aussi reconnaître que l’acte I de notre convention, signé en 2012, a contribué à généraliser la prise de conscience et à accélérer les progrès en matière de prévention. En identifiant les risques professionnels, en garantissant leur suivi (je pense par exemple aux dermatos référents mis en place en Régions pour lutter contre le risque UV), il est incontestable que la convention de 2012 a provoqué un électrochoc et joué un vrai rôle d’accélérateur. Et les résultats sont là : les accidents du travail et les maladies professionnelles ont baissé de 20% dans les TP en 5 ans !
C’est justement parce que les résultats sont au rendez-vous que nous avons décidé de lancer la phase II de nos engagements en signant cette nouvelle convention. C’est un nouvel acte fort que nous accomplissons aujourd’hui ensemble, Ministère, CNAM-TS, INRS, OPPBTP et FNTP, au service de la santé et de la sécurité de nos salariés. Avec 4 volets prioritaires :
Cette convention est donc un nouveau pas que nous faisons ensemble pour renforcer la prévention des risques et des accidents sur nos chantiers de Travaux Publics et dans nos entreprises. Elle démontre la volonté de notre Fédération et de notre branche professionnelle de compter parmi les acteurs et les secteurs économiques responsables et exemplaires sur ces sujets. Et je crois pouvoir dire que nous mettons tout en œuvre pour figurer dans le haut du panier.
Pour conclure, je voudrais dire combien je suis convaincu que la signature de telles conventions, avec leur valeur d’engagement, constitue un puissant moyen de changer les comportements et de développer la prévention dans nos entreprises, notamment en valorisant les bonnes expériences et les bonnes pratiques. Au bout du compte, je préfère tout mettre en œuvre pour prévenir accidents et maladies professionnelles, plutôt que de tenir la comptabilité des échecs en fin de carrière, comme l’imposait la réforme « pénibilité » votée sous le précédent mandat.