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Madame la ministre,
Monsieur le Député,
Monsieur le Secrétaire Général représentant le Préfet de Région Ile de France,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis et collègues entrepreneurs de travaux publics,
Décidément, Madame la ministre, nous ne nous quittons plus. Le 4 octobre dernier, nous étions ensemble aux côtés du Président de la République pour inaugurer notre campus flambant neuf d’Egletons en Corrèze. Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvions dans votre ministère pour signer l’acte II de nos engagements en matière de santé et de sécurité au travail. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous accueillir au siège de notre Fédération pour parrainer, avec la Préfecture d’Ile de France, l’AFPA, Pôle Emploi, Constructys et l’OFII, notre opération de formation et d’insertion de réfugiés dans nos entreprises.
A force de nous côtoyer, vous avez compris, madame la ministre, que les entrepreneurs de travaux publics n’étaient pas du genre à baisser les bras devant les difficultés. Qu’ils n’avaient pas peur de relever les défis. Qu’ils avaient aussi à cœur de s’impliquer dans la vie de la
cité. C’est même, je crois, inscrit quelque part dans leurs gènes.
Notre mobilisation et notre implication ne sont pas nouvelles. Nous sommes présents sur tous les fronts :
Mais notre implication dans la vie de la cité ne s’arrête pas là.
Nous en sommes fiers, parce que cela s’inscrit dans l’histoire de nos métiers, dont les entreprises ont accueilli, certes dans des conditions très différentes, de nombreux ouvriers des vagues migratoires du début du XXème siècle ou des années 60 (immigration européenne et immigration en provenance d’Afrique du Nord).
Nous en sommes fiers également car cela correspond à nos valeurs. Qui sont aussi les vôtres, madame la ministre, à savoir qu’il n’est pas d’insertion durable et réelle dans une société qui ne repose sur le travail et l’emploi. Et que des secteurs, comme celui des TP, doivent, plus que d’autres, apporter leur pierre à l’édifice collectif.
Je ne suis pas venu vous expliquer que tout a été simple et rose depuis que ce programme d’insertion a débuté. Il faut se parler franc : le chemin est difficile. C’est un vrai parcours du combattant.
Parcours du combattant pour les réfugiés d’abord qui sont à nos côtés ce matin. Derrière chacun d’entre eux, il y a une crise politique, une crise humanitaire et des persécutions qui les ont poussés à frapper à notre porte. Afghans, Erythréens ou Soudanais, Ils ont laissé derrière eux une histoire, une famille, pour traverser des milliers de kilomètres, au péril de leur vie. Ils sont venus chercher refuge chez nous, apprendre une langue dont ils ignoraient tout, et découvrir un métier qui leur était étranger. Arrivés en France, le parcours du combattant n’était pas pour autant terminé : avec l’apprentissage de la langue, il y a les tracas du quotidien qui sont de véritables angoisses : le logement, les transports, la peur permanente de perdre ses papiers et la reconduction de son titre de séjour … Il faut bien du courage pour surmonter tous ces obstacles et rien n’aurait été possible sans l’accompagnement social quotidien du GEIQ Ile de France.
Parcours du combattant aussi pour nos entreprises qui se sont portées candidates: Eiffage, NGE, Vinci Construction France, Vinci Construction Terrassement, Bouygues TP, Spie Batignolles, Razel Bec. Avec une mention toute particulière pour Colas, qui dès le début est entré dans l’expérimentation avec un nombre important de stagiaires. Parcours du combattant parce que c’est un vrai tour de force que de former à un métier en aussi peu de temps et en alternance. D’enseigner les gestes et les réflexes fondamentaux indispensables dans nos métiers des TP, notamment en matière de santé et de sécurité au travail. C’est un véritable challenge pour les réfugiés eux-mêmes qui ne maitrisent pas notre langue, un vrai défi pour leurs chefs de chantiers qui doivent souder et stimuler au quotidien leurs équipes.
Je veux profiter de l’occasion qui nous est donnée pour saluer les mérites, l’investissement personnel et la mobilisation de chacun pour la réussite de cette opération dont nous sommes fiers : nos entreprises de TP que j’ai citées, leurs patrons et les tuteurs qui ont accompagné chacun des réfugiés au quotidien, mais aussi l’ensemble des partenaires de cette opération : la Préfecture d’Ile de France, l’AFPA, Pôle Emploi, l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration, Constructys et le GEIQ Ile de France.
Certaines de nos entreprises envisagent des embauches à l’issue de la formation. Mais quoiqu’il arrive, la formation débouche sur un titre professionnel, un véritable diplôme qui sera essentiel pour exercer un métier.
Je souhaite que cette expérience démontre que c’est possible, difficile mais possible et que nous puissions multiplier ces opérations dans les Régions. Nos FRTP de PACA, de Haut de France et de Normandie sont déjà sur les rangs.
Je souhaite la bienvenue à la belle promotion de coffreurs-bancheurs dans la famille des travaux publics. J’espère qu’ils y feront un beau parcours et une longue carrière.
Merci de votre attention.