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Les Travaux Publics, comme la plupart des secteurs économiques, ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire au premier semestre. L’année 2020 se termine tout de même sur une note moins catastrophique qu’envisagée au moment du déconfinement. La perte globale de chiffre d’affaires devrait s’élever aux alentours de -15% par rapport à 2019. Les perspectives pour 2021 sont encore très incertaines et dépendront de la mobilisation des acteurs publics pour relancer massivement et rapidement l’investissement local.
Attendues sur la territorialisation de la relance, les collectivités vont devoir se mobiliser sans pour autant y voir clair. Les fondamentaux budgétaires solides et le calendrier électoral sont malmenés par la crise. Les perspectives pour 2021, entre mise en place de la réforme de la fiscalité locale, attente d’un retour à la normale sur le front de la crise sanitaire et la gestion de la crise sociale, sont pour le moins incertaines.
Alors que le secteur des Travaux Publics connaît sa plus grave crise de l’après-guerre, le gouvernement lance un plan de relance de l’économie, en partie fléché vers les réseaux et infrastructures au service de la transition écologique. Pour que ce plan soit une réussite tangible, les collectivités doivent rapidement se faire le relai voire le moteur de cette relance. Cette ambition est possible grâce à des aides de financement qui doivent permettre de remettre la France sur la voie du redressement économique et de la transformation écologique et numérique.
Le Plan de relance de l’économie, doté de 100 Md€, a été annoncé par le gouvernement début septembre. Les infrastructures y trouvent leur place, notamment au cœur de la transition écologique et de la cohésion territoriale. Si l’effort d’investissement en lien avec le secteur des Travaux Publics doit être reconnu, deux enjeux méritent une attention particulière : la rapidité d’exécution et la territorialisation du plan. Ces derniers conditionnent l’impact du plan avec la concrétisation au plus vite des mesures préconisées.
Le gouvernement affiche, dans le Plan de relance, sa volonté de faire des transports un levier de la transition écologique. Le secteur ferroviaire figure parmi les priorités mentionnées dans ce plan, avec des montants d’investissement conséquents (4,75 Md€). Cependant, ils doivent être analysés avec prudence, car seule une partie de ces crédits peut être considérée comme de l’investissement supplémentaire. Ces constats conduisent aussi à s’interroger sur la temporalité de ces mesures et l’ampleur de l’effet « relance » qui en est attendu.
La crise du Covid-19 a pour conséquence notable la suspension et/ou le report de projets de construction en Europe, impactant l’activité du secteur de la construction en 2020. Les États européens dessinent désormais des plans de relance, en s’appuyant bien souvent sur le Plan de relance européen, dont l’effet d’entraînement est attendu avec impatience pour le printemps 2021.