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La FNTP publie les résultats d'une enquête réalisée en partenariat avec La Banque Postale sur les perspectives d'investissement des collectivités en 2021 et 2022. L'étude met l'accent sur les dépenses de Travaux Publics et les projets prioritaires en matière de transition écologique et de cohésion des territoires ainsi que sur les dispositifs du plan de relance.
Un plan de relance ambitieux de 100 Md€ a été lancé à la rentrée. Il faut désormais dépasser le stade des intentions et passer aux actes. Pour cela, les collectivités doivent être en 1ère ligne et assurer la territorialisation de cette relance. Le redressement de l’économie passe en effet par l’investissement public local et c’est le rôle des collectivités de préparer l’avenir de nos territoires, en renforçant leur cohésion et en assurant les transitions écologique et numérique. Pour s’engager dans la relance, les collectivités doivent mobiliser toutes les ressources disponibles.
Afin de mieux appréhender l'évolution de l'investissement local sur la période 2021-2022, la FNTP et La Banque Postale publient les résultats d'une enquête réalisée auprès des collectivités sur leurs perspectives. Il ressort de cette étude les enseignements majeurs suivants :
En amont de cette étude, la FNTP et La Banque Postale ont réalisé des portraits régionaux qui :
- synthétisent les données clefs de la région (paysage institutionnel et caractéristiques des communes),
- recensent les infrastructures du territoire (voirie, gares, réseaux électriques, gaziers, d’assainissement,…),
- présentent le secteur des Travaux Publics,
- et consolident les dépenses en Travaux Publics des différentes collectivités.
Auvergne-Rhône-Alpes - Bourgogne-Franche-Comté - Bretagne
Centre-Val de Loire - Grand Est - Hauts-de-France
Une circulaire du Premier ministre de fin octobre vient préciser les contours de la territorialisation du plan de relance.
Le ruissellement des crédits du plan de relance dans les territoires prendra plusieurs biais :
Chaque collectivité, à son échelle, doit se saisir des dispositifs existants pour inscrire son propre territoire dans cette action. L’effet de levier sur les territoires peut être important : selon les indicateurs inscrits au PLF, 1€ de dotation d’investissement génère au total 4,5€ d’investissement.
La FNTP publie un guide sur les financements mobilisables par les collectivités dans le cadre de la relance en fonction des projets qu’elles souhaitent réaliser. D’autres solutions d’accompagnement sont également détaillées : dotations de soutien à l’investissement, Aides-Territoires, soutien à l’ingénierie…
L’impact de la crise du Covid-19 a été brutal et immédiat pour les finances des collectivités locales. D’un côté un certain nombre de recettes baissent ou vont fortement baisser :
L’arrêt de l’activité économique impacte fortement la fiscalité dans son ensemble et notamment celle qui pèse sur les entreprises (CVAE, CFE, TVA)
L’arrêt de l’activité immobilière ralentit fortement les droits de mutation des départements principalement mais aussi des communes
D’un autre coté les dépenses de fonctionnement seront globalement plus importantes que prévu en raison des mesures sanitaires qu’il a fallu rapidement mettre en place, des aides versées aux entreprises ou aux associations. Les aides sociales devraient également rapidement croître. Pour faire face à ces dépenses supplémentaires, l’Etat a suspendu pour 2020 l’encadrement des dépenses de fonctionnement des collectivités plafonnées à +1,2%.
Ces deux mouvements contraires créent un effet de ciseau qui ampute l’épargne brute des collectivités et leur capacité à autofinancer leurs investissements. On évalue cette baisse potentielle des dépenses d’investissement des collectivités à -14% (-7,8 Md€) par rapport à 2019 si aucune mesure de soutien n’est prise.
Une mission a été confiée au député JR. Cazeneuve afin d’évaluer l’impact de la crise Covid19 sur les finances locales, les conclusions ont été rendues fin juillet. Le chiffrage de l'impact a fait l'objet d'une actualisation fin septembre, puis d'une nouvelle actualisation à fin décembre 2020. La 5ème édition du baromètre au 30 juin 2021 projette un retour à la croissance des recettes de fonctionnement des collectivités de +2,3% en 2021 et de +1,9% en 2022
Droits de mutation des départements
Les droits de mutation sont une recette essentielle des départements. La FNTP met en place un suivi mensuel des DMTO :
Source : Données du CGEDD - Calculs FNTP
Les DMTO des départements ont progressé de +82% en mai 2021 et de +13% en juin 2021 par rapport à 2020. Sur les 6 premiers mois, la hausse atteint +28% par rapport à 2020 et +22% par rapport à 2019.
Trésorerie des collectivités
Alors que les collectivités font face à de nombreuses incertitudes, il paraît pertinent de surveiller leur comportement vis-à-vis de leur trésorerie. Celle-ci a atteint un niveau record à fin 2020. La FNTP met en place un suivi mensuel de la trésorerie des collectivités* :
Source : DGFIP
* Régions, départements, communes, groupements à fiscalité propre, syndicats, syndicats mixtes, EPL régionaux, ententes interdépartementales, SDIS, régies personnalisées, EPL divers
La Trésorerie des collectivités locales et autres établissements publics locaux progresse en mai 2021 (+3% par rapport à avril) à 67 Md€. Sa dynamique se maintient à un niveau très élevé, +18,6% par rapport à mai 2020.
Les mesures de compensation prévues au PLFR3 et PLFR4, même si elles peuvent être jugées insuffisantes pour maintenir en totalité la CAF des collectivités, permettent a minima d’atténuer les effets de la crise et d’en lisser les effets dans le temps.
Pour les départements, la principale perte de recette concerne les droits de mutations sur l’immobilier (DMTO) : alors que l’Etat avait prévu 2,7 Md€ d’avances remboursables sur les DMTO dans le PLFR 3, seulement 400 M€ seront versés à une quarantaine de départements en 2020. C’est pour l’instant le signe que la baisse de la recette est moins importante que prévu (redémarrage du marché immobilier) mais aussi que les critères d’attribution sont trop restrictifs.
Pour le bloc communal, un filet de sécurité pour les recettes des collectivités doit être mis en place : toutefois, alors que le PLFR 3 prévoyait 750 M€ pour cette mesure, l’estimation des dépenses serait finalement comprise entre 230 et 250 millions d'euros (entre 2.300 et 2.500 communes pourraient bénéficier de 120 M€ et une centaine d’EPCI éligibles toucherait un montant d'environ 110 M€). Les critères d’attribution paraissent là aussi assez restrictifs.
Enfin, concernant les autorités organisatrices de la mobilité (AOM), la chute des recettes commerciales (forte diminution de la fréquentation des transports en commun) combinée à la diminution du versement mobilité (activité partielle dans de nombreuses entreprises) conduit à une baisse importante des recettes. Celle-ci a été compensée à hauteur de 2,2 Md€ en Ile de France et de 750 M€ pour les transports de province sous forme d’avances remboursables. Avec une crise sanitaire qui perdure et donc des recettes durablement affectées, la soutenabilité de cette situation dans le temps et la capacité à rembourser les avances fait peser des incertitudes importantes, en particulier sur la capacité future d’investissement des AOM.