
Missions et expertises
Gouvernance
Agenda
Réseau régions
Réseau spécialités
Publications corporate
Partenaires
Contact
Juridique - Marchés
Travail & protection Sociale
Santé & sécurité
Formation
Conventions collectives
Environnement & RSE
Matériel & logistique
Innovation & technique
Europe
International
Annuaire carte professionnelle
Accidents du travail
Carte professionnelle
Certificat de signature électronique
Contrathèque
DIAG-INNOV-TP
Enquêtes FNTP
Kit contractuel
Kit social
Materrio
Matériel volé
Parcours RSE TP
Recycleurs des Travaux Publics
Référentiel bruit et température
TP Matériel
L’investissement en infrastructures occupe une place importante dans le Plan de relance annoncé par le gouvernement. Cependant, l’impact de ce plan et la concrétisation des mesures annoncées sont conditionnés par la rapidité d’exécution des crédits, ainsi que par le lancement rapide des projets à l’échelle territoriale.
La crise sanitaire a été un élément révélateur de l’importance de disposer d’infrastructures performantes : pour la mobilité afin d’assurer la logistique et les approvisionnements, pour les services publics de l’eau ou de l’énergie, ainsi que pour les réseaux du numérique, sans lesquels une part de l’activité et des échanges n’auraient pu être réalisés. Une relance massive de l’investissement, en infrastructures notamment, peut remettre l’économie sur de bons rails tout en rendant les territoires plus résilients aux aléas de toutes sortes. En créant des emplois partout sur les territoires et en participant à une relance verte, le secteur des Travaux Publics peut contribuer activement à la reconstruction de l’économie. Dans le cadre du plan gouvernemental, 100 Md€ d’investissement ont été annoncés, dont près de 4 Md€ pouvant être rattachés directement à des travaux d’infrastructure.
La FNTP a élaboré un plan d’investissement portant à la fois sur des enjeux de relance économique immédiate et de transformation écologique de nos infrastructures.
Un plan d’urgence, mis en œuvre à toutes les échelles territoriales dans les plus brefs délais, doit soutenir l’investissement local. Des mesures simples (versement anticipé de FCTVA, dotations d’équipements, facilités d’endettement…) permettraient d’agir vite. L’entretien des réseaux routiers, des canalisations et de l’éclairage public, la rénovation des ouvrages d’art sont des opérations qui peuvent être lancées rapidement. De même, l’accélération des projets des Contrats de Plan-Etat-Région est nécessaire, au vu de leur retard et des attentes des citoyens et collectivités concernées. Enfin, l’accélération du déploiement de la fibre optique dans les zones moins denses devient urgente, d’autant plus que le confinement a révélé des fractures territoriales dans ce domaine.
Un plan de transformation écologique doit permettre aux territoires de s’engager sur une trajectoire bas carbone pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Les infrastructures sont des leviers pour réussir cette transition dans de nombreux secteurs de l’économie. En matière de mobilité, elles favorisent le report modal et le développement de nouveaux usages : modes doux, transports collectifs, véhicule électrique et autonome, covoiturage, etc. Elles accompagnent l’essor des énergies vertes (éolienne, photovoltaïque, hydraulique) et la digitalisation des réseaux électriques. Elles participent également à la préservation de la ressource en eau et à la protection des milieux naturels. Enfin, dans la lutte contre le changement climatique leur rôle est crucial pour renforcer la résilience des territoires.
Le plan gouvernemental, doté de 100 Md€, porte une lueur d’espoir pour les Travaux Publics. Environ 3,9 Md€ des investissements concernent directement des travaux d’infrastructure. Près de 80% de ces crédits sont fléchés vers des mesures favorisant la transition écologique : réseaux d’eau, aménagement urbain, réseaux électriques, biodiversité et transports. Ces derniers occupent une place importante, avec plus de 60% des investissements en leur faveur. Le Plan de relance national, affiche une volonté forte de faire des transports un levier de la transformation écologique, notamment par le soutien des mobilités du quotidien et du ferroviaire, le verdissement des ports, ainsi que le développement des infrastructures de transport.
Source : Estimations FNTP
Alors qu’un effort d’investissement est constaté en faveur des infrastructures, la réussite du Plan de relance national est conditionnée par la vitesse d’exécution des crédits annoncés, ainsi que par l’appropriation des mesures par les collectivités et leur déclinaison en projets.
D’une part, parmi les 3,9 Md€ estimés pour les Travaux Publics, seulement 732 M€ de crédits de paiement sont inscrits pour 2021. Il s’agit des investissements qui seront réellement effectués en 2021 et qui permettront de générer de l’activité pour les entreprises. Ces volumes, à priori faibles, suggèrent que le Plan de relance engage des crédits produiront des effets seulement à moyen terme et que l’effet « relance » attendu ne sera pas immédiat. Face à ces constats, la nécessité d’accélérer des crédits devient urgente.
Source : Estimations FNTP
D’autre part, l’ampleur de la relance dépend aussi de sa concrétisation en initiatives de relance à l’échelle locale. Puisque les collectivités réalisent 70% de l’investissement public, la territorialisation du Plan de relance devrait accroître l’effet de levier des mesures annoncées. Les 732 M€ de crédits prévus pour 2021, en faveur du secteur des Travaux Publics, devraient se traduire par un investissement potentiel de plus de 1,5 Md€. Chaque 1€ investi dans la relance, en faveur des projets d’infrastructure, permettra d’engendrer en moyen 2€ supplémentaire d’investissement local.
Source : Estimations FNTP